Vivre avec la canicule
- chanimoonauteur
- 21 juin
- 3 min de lecture
J'étouffe dans la chaleur de mon jardin. L’été s’y est installé avec ses insectes affairés, ses feuilles déjà brûlées, son zénith chassant le moindre coin d'ombre. Et moi, au milieu de tout ça, je végète... Car vivre avec 40°C est un art que je ne maîtrise pas ! C’est un rythme à adopter, une manière d’être : se lever aux aurores pour profiter de la "fraîcheur" (25°C) apportée par la lune, multiplier fontaines et gamelles d'eau pour inciter les chats à s'hydrater, s'enfermer avec un ventilateur le reste de la journée, s'endormir tard...
J'avoue cependant que mon sommeil n'est pas assez récupérateur pour réussir à me lever à 4h du matin avec les premières lueurs de l'aube. Je ne profite pas des températures réduites qu'offre le petit matin. Je m'active plus facilement le soir, au crépuscule pour ne pas brûler au soleil : arroser les légumes, cueillir les quelques délicieuses framboises de mon unique pied, semer de nouvelles graines, etc.
Puis vient la nuit, et c'est avec qu'elle que j'écris le mieux... habituellement ! Car j'écris sur ordinateur, une machine irremplaçable mais source de chaleur ! Alors j'imagine la suite de mon histoire dans mon esprit, je repasse en revue les péripéties prévues, je m'interroge sur la vraisemblance du scénario, des personnages, ... En simple, j'améliore mon roman et je note dans un carnet les meilleures améliorations ou les points de vigilance les plus importants.
Lorsque l'été redeviendra vivable, je retranscrirai toutes mes notes dans mon manuscrit, un thé glacé à portée de main, les volets à demi fermés parce que les températures resteront hautes l'après-midi. Mais je ne m'en apercevrais plus, happée dans des mondes magiques et rebelles, dans des récits initiatiques ou d’écologie..., parfois, de se laisser porter par les événements.
Et puis c'est aussi un peu de notre faute, à nous, les humains. En détruisant le naturel, en polluant, nous brisons le cycle des saisons et les repères climatiques. Il est grand temps que nous prenions nos responsabilités plutôt que de nous plaindre !
C'est une des raisons de mon projet : faire pousser des fruits et des légumes, et d'autres plantes amies du jardinier. Je n'ai qu'une centaine de mètre carré de jardin. Et je vais en faire un jardin-forêt, qui m'apportera nourriture, ombre et fraîcheur même en pleine canicule. Vous vous dîtes peut-être que je suis trop idéaliste; voire un peu folle... Peut-être bien, oui. Mais lorsque vous admirerez le résultat que vous l'imiterez même sur votre petit balcon, alors nous serons au moins deux fous très chanceux de ne pas craindre la chaleur !
En attendant que poussent les arbres, j'utilise tous les conseils du gouvernement listés sur le site vivre-avec-la-chaleur.fr — une vraie petite mine d’astuces concrètes pour adapter son quotidien. J’y ai trouvé des idées pour mieux ventiler la maison, pour choisir des plantes plus résistantes à la sécheresse... Ce sont des solutions temporaires, le temps de 2 ou 3 ans avant de pouvoir profiter de mon jardin-forêt !
Cherchez-vous, vous aussi, à apprivoiser la chaleur, plutôt que de la combattre ? De respirer plus profondément, plus posément, de ralentir votre rythme de vie, d'imaginer librement, de planter des arbres ? Sache que vous n'êtes pas seuls. Nous sommes plusieurs, de plus en plus nombre, à choisir cette utopie.
Alors que le reste du monde subira les 40°C sans rien entreprendre de durable pour que cela change, nous bénéficierons d'un petit 20°C sous notre couverture végétale. C'est ainsi, je crois, que nous sauvegarderons notre planète, pour nous et les générations à venir. Chacun à notre échelle, nous pouvons rétablir des conditions de vie plus... "vivables" !
Croyez vous aussi en la nature : adoptez un arbre.

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