Faire pousser son jardin, c'est comme écrire un roman !
- chanimoonauteur
- 27 oct.
- 2 min de lecture
Plus j’avance dans mon aventure de jardinière, plus je me rends compte que créer un jardin-forêt et écrire un roman… c’est presque la même chose. Si, si ! Bon, c'est vrai qu'une collègue me dit souvent que je vois des liens là où il n'y a en aucun. Pourtant, je suis sûre de ce que j'avance ! Et si vous en jugiez par vous-même ?
Créer un jardin et écrire une histoire, c'est :
Le même point de départ.
Que ce soit un potager ou un roman, on part d’une idée un peu floue. Une vision. Une envie. On sait à peu près ce qu’on veut voir un jour, mais on ignore encore tous les détails, les rebondissements, les obstacles.
La réflexion.
En écriture comme au jardin, on commence par observer, réfléchir, prendre des notes : soit on analyse la lumière, le vent, la pente, la nature du sol ; soit l'univers, les personnages, l’intrigue.
Sans cette phase-là, on risque d’avoir un projet qui ne tient pas debout (ou un arbre qui meurt au premier hiver).
La patience.
Un jardin met des années à grandir, à pousser, à devenir ce qu’on a imaginé ; un roman est réécrit, encore et encore, corrigé, retravaillé pendant des mois (voire des années), jusqu'à la satisfaction de son auteur.
La diversité.
Un jardin-forêt ne se contente pas d’un seul type de plante. Il y a les arbres, les arbustes, les vivaces, les couvre-sols… Chacun a son rôle. Dans un roman, chaque personnage, chaque intrigue secondaire, chaque détail d’ambiance joue aussi un rôle dans l’équilibre général.
Laisser une part sauvage.
On peut tout planifier… sauf l'imprévisible. Des plantes apparaissent toutes seules dans le jardin, apportées par le vent ou les oiseaux. Dans une histoire, des personnages prennent des initiatives sans que l'auteur l'ait décidé (oui, ça paraît fou, mais tous les écrivains l'ont vécu). Ces surprises peuvent devenir les plus belles réussites, si on leur laisse de la place.
Accepter l'évolution.
Ni le jardin ni le roman ne restent figé : les saisons passent, les arbres grandissent, les fleurs meurent et renaissent ; de même, les mots, les phrases, les chapitres se réécrivent, se transforment. Ce qui compte, c’est la vision d’ensemble… et la joie qu’on en retire en chemin !
En fait, je crois que si j’aime autant cette idée de jardin-forêt, c'est parce que ce projet est vivant, qu'il demande de la passion, de la patience, de l'attention, de la souplesse... Tout comme pour l'écriture d'un roman. Ce sont deux aventures où le temps est un allié, deux univers où on récolte toujours plus que ce qu’on a semé.
Finalement, j'avais tort : créer un jardin-forêt et écrire un roman n’est pas presque la même chose. C'est exactement la même chose !



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