Le saviez-vous : 10% des élèves de 6ème ne savent ni lire ni écrire
- chanimoonauteur
- 17 sept.
- 2 min de lecture
Il y a une chose qui me frappe dans mon quotidien de libraire : on me demande de plus en plus de livres adaptés aux enfants “DYS” (dyslexie, dysorthographie, dysgraphie...).
Serait-ce une simple illusion de mon esprit ? Non ! Car quelques mois plus tôt, un représentant d'une maison d'édition m'a informée, qu'en primaire, le nombre d'élèves ne sachant pas tracer les lettres augmentait. Et on estime qu'en 6ème, 20% ont encore des difficultés de lecture (soit 8 élèves par classe environ). Ce n'est pas rien !
La raison de ce problème ? Les écrans. Les enfants, abreuvés de vidéos et de jeux sur leurs smartphones, écrivent moins (voire pas du tout) à la main... Or, comment reconnaître un mot si on ne sait pas tracer les lettres qui le composent ? C'est tout simplement impossible. Vous l'avez compris, ces élèves ne peuvent ni écrire ni lire.
Vous pensez que j'exagère ? Que je me laisse influencer ? Pourtant, je vous l'ai dit au début de cet article : je constate moi-même l'accroissement de cette difficulté. Je vous invite à lire La Fabrique du crétin digital qui vous éclairera davantage, statistiques à l'appui.
De plus, selon cet article du Figaro, 10% des élèves de 6ème ne savent pas lire, ni écrire (capacités normalement acquises en primaire 😕). Pire encore : une fois adultes, 7% d'entre eux sont toujours en situation d’illettrisme. C'est grave ! Oui ! Car cela signifie ne pas trouver de travail, ne pas enrichir ses connaissances, ne pas pouvoir se débrouiller seul avec les démarches administratives (et la France est championne à ce jeu-là, malheureusement), etc !
D'un point de vue personnel, la lecture est tout aussi importante : elle apporte le calme et donne du recul sur mes propres expériences. Les livres me rappellent que d’autres aussi ont traversé des épreuves, qu’on peut s’en relever.
Je ne veux pas accuser les écrans de tous les maux. Ils font partie de notre époque, et je les utilise moi aussi. Mais la lecture et l’écriture nécessitent du temps et de l'attention, alors qu'au contraire les écrans grignotent notre capacité à nous concentrer, ils sont là pour nous distraire (les courtes vidéos qu'on fait défiler sur les réseaux sociaux... vous voyez de quoi je parle!).
En librairie, je me rappelle qu'un livre peut tout changer, lorsque par exemple j'entends un enfant demander un ouvrage à son parent, la voix excitée, les yeux brillants d'enthousiasme. Ce livre peut devenir un compagnon de vie, un refuge, un tremplin. Je souhaite que tous les enfants connaissent cette chance.
Peut-être que la vraie question n’est pas de savoir si les écrans détruisent la lecture, mais si nous, adultes, parents, libraires, enseignants, ministres, prenons encore le temps d’offrir ce cadeau : un roman, une bande dessinée, une histoire qui apaise et qui élève.



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