La désastreuse histoire de ma maranta

L'an dernier, j'ai commencé à me passionner pour les plantes et, sur un coup de cœur, j'ai fait l'acquisition d'une jolie maranta bien verte nervurée de rouge (maranta leuconeura fascinator, de son nom latin), aussi appelée "plante de prière" (car, en journée, ses feuilles sont orientées vers le sol, comme pour capter le plus de soleil possible; et, la nuit, ses feuilles se relèvent, se redressent).

Hélas ! Une fois chez moi, je me suis aperçue qu'elle était infestée de cochenilles... Ce sont des petites bestioles blanches qui se nourrissent de la sève des plantes, ce qui provoque son dessèchement et la chute de ses feuilles.

La première étape pour la sauver : lui faire prendre une douche. Littéralement. Je l'ai sortie de son pot, je l'ai mise sous le pommeau, et j'ai lavé à l'eau tiède chacune de ses feuilles, dessus, dessous, sur les tiges... afin de la débarasser de ses parasites. La terre s'est détrempée, mais ce n'était pas grave, puisque les cochenilles s'y cachaient aussi.

J'ai ensuite laissée sécher la plante dans la douche, sans pot (pour ne pas que ses racines pourrissent à cause de l'excès d'eau). Le lendemain, je lui ai offert un nouveau pot avec un nouveau terreau et je n'y ai plus touché pendant deux semaines.

Malheureusement, la maranta continuait à dépérir, la douche n'avait pas suffit. Ma mère a pris le relai en préparant un arrosage spécial : l'astuce consiste à émincer une gousse d'ail, puis faire tremper les morceaux dans de l'eau chaude pendant plusieurs heures, avant de la filtrer. Puis, à l'aide d'un pinceau, on vient prélever de cette eau aillée pour l'étaler sur toute la plante atteinte. Il reste toujours de l'eau à la fin : ma mère la versait dans la terre, au pied de la plante, pour terminer l'extermination des parasites.

Hélas, ça n'a pas suffit non plus...

Cet été, la maranta m'a donnée deux feuilles magnifiques (mais très vite attaquées) et, depuis, voilà à quoi elle ressemble :

Je crois que, malheureusement, c'est la fin.