Patience et longueur de temps...
- chanimoonauteur
- 22 juil.
- 2 min de lecture
Je vous propose aujourd’hui de vous livrer un peu de moi, de ma nature plutôt impatiente, et de vous partager ce que j’ai appris, à force de vouloir... tout de suite.
En effet, lorsqu'un projet séduisant me trotte dans la tête, j’ai cette envie presque irrépressible de le démarrer immédiatement, pour voir sa finalisation vite, vite, vite. Le revers de la médaille ? Je brûle les étapes, je trépigne, et soit j'abandonne le projet car il n'avance pas assez rapidement, soit le résultat n’est pas à la hauteur de mes attentes. Dans les deux cas, je ne gagne qu'un sentiment de déception... Je suis sûre que cela vous parle, non ?
Oui, je suis impatiente, mais il y a bien pire que moi : saviez-vous que, lorsqu'une vidéo sur internet met plus de deux secondes à commencer, l'internaute devient déjà impétueux ? Cette impatience numérique est un fait reconnu, principalement sur les réseaux sociaux, et s'applique à des millions d’utilisateurs. Cela démontre à quel point nous sommes, collectivement, peu enclins à attendre, même pour une action aussi simple que de cliquer pour voir une vidéo.
La patience compte pourtant bien des atouts : une meilleure prise de décision, une productivité plus élevée, est synonyme de résilience face aux échecs, etc.
L'impatience, en bon contraire, a souvent le mauvais rôle (stress, colère, impulsivité, irascibilité, manque de persévérance, ...). Mais elle apporte aussi son lot de qualités : l'élan nécessaire à tout nouveau projet, la curiosité, l'innovation, l'affirmation de soi lorsqu'elle pose des limites pour avancer sans perdre de temps, ...
Ce qui m'aide à doser mon impatience, c'est avant tout de la reconnaître. Oui, je sais que j'ai envie d'avoir déjà des arbres plein mon jardin, des branches lourdes de bons fruits, avec des poules qui caquètent joyeusement, les chats les observant de loin... J'ai également conscience que mon budget ne me permet pas de planter une forêt déjà toute faite sur mon terrain, tout comme je sais que la nature a son propre rythme et que le plus sage est de le suivre, de s'y adapter.
Ensuite, j'utilise cet élan bouillonnant pour imaginer le projet fini, le plus réaliste possible. Je l'écris ensuite avec le plus de détails possibles, ce qui m'aide à calmer mon impulsivité et mon esprit. Mettre mes idées sur papier m'apaise, dans le sens où je ne risque plus d'oublier mon but, même si j'arrête d'y penser : tout est là, écrit noir sur blanc, et ça ne va pas s'envoler.
Lorsque la patience commence à prendre le dessus, je décortique mon projet en plusieurs étapes. Les réaliser progressivement rend l'attente plus acceptables et, surtout, l'objectif final prend forme sous nos yeux, nous motivant à continuer.
L'impatience n'est donc pas qu'un défaut, c'est aussi une énergie. Plutôt que de la renier, laissez-la vous mener vers sa cousine Patience, plus clairvoyante, mais moins dans l'action. Le bon mélange des deux, voilà l'idéal... C'est là que je vous souhaite bien du courage ! 🙂



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