Réapprendre à s’émerveiller
- chanimoonauteur
- 19 oct.
- 2 min de lecture
Avez-vous remarqué que, depuis que vous êtes adulte, votre capacité à vous émerveiller a disparu ?
Pourtant, enfant, chaque caillou, chaque fourmi, chaque rayon de soleil qui traverse une feuille semblait magique, vous en souvenez-vous ? Nous vivions alors dans un monde de découvertes, où chaque petite chose était une aventure. Puis, peu à peu, on s'est mis à courir après le temps et les cailloux sont redevenus… de simples cailloux.
Je m’en suis rendu compte il y a quelques années. Je me rendais au travail à pied et, au lieu de regarder le sol comme nous le faisons tous, j'ai levé les yeux. Et mon paysage urbain habituel s'est changé en un horizon marin. Le soleil tamisé par de légers nuages, le ciel bleu azur tout autour, je pouvais presque sentir les embruns et entendre le cri des mouettes. Je me souviens encore de l'envie d'aller voir si la mer était vraiment là, au bout de la route, tout en sachant le département de la Nièvre n'abritait pas d'océan...
Depuis, j’essaie de retrouver ce "changement de perspective", cette imagination enfantine. C’est plus difficile que je le croyais. Constamment, je remets mes interprétation en question : est-ce que je vois une simple feuille automnale ou sa forme de cœur, encore accroché à son arbre
Il me faut surtout apprendre à ralentir, à vraiment observer, à me laisser toucher par ce qui m'entoure. Car si je ne prends pas le temps de vraiment regarder les choses, je ne pourrai jamais m'en émerveiller.
Quand je prends le temps d'évaluer un détail, de croire que mon paysage quotidien est devenu nouveau, ou de m'extasier sur les couleurs d'un arbre, je me sens plus vivante, plus ancrée. Mon humeur change, mes pensées s’éclaircissent, et j'ai remarqué que l’écriture venait plus facilement.
Je crois aussi que nous devrions cultiver la gratitude. Pas forcément de façon solennelle, mais juste se dire : “Tiens, ça, c’est beau”, et le garder en mémoire comme un petit trésor. Ces moments s’accumulent, et à force, notre regard change.
D'autant plus qu'en réalité, les occasions de s’émerveiller sont partout : un sourire échangé avec un voisin, le bruit de la pluie sur le toit (ou sur le velux... j'adore), le goût d'une framboise cueillie au jardin, ...
Et si c’était ça, le vrai luxe ? Non pas les collections d'objets, mais l'accumulation de moments qui nous font dire “waouh” : des moments gratuits, simples, mais qui laissent une trace dans le cœur.



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